L'édito

Nous revoilà pour cette nouvelle année scolaire, avec votre journal préféré qui revient sous une nouvelle formule. En effet, celui-ci en plus d’innover dans sa mise en page paraîtra tous les mois sous un nouveau titre. Notre équipe de "propagandistes" seront chargés de vous dénicher des infos aux 4 coins du globe. De plus, nous suivrons l’évolution technologique dans le domaine de la manipulation des masses en ouvrant un blog reprenant les grandes lignes du journal afin que vous puissiez y laisser d’éventuelles critiques, réaction ou plus certainement vos approbations.

Pour le néophyte, nous signalons que la Pravda (vérité en russe) a été l'organe du Parti communiste soviétique (1918-1991) et qu'Anastasie (et ses ciseaux) symbolise généralement la censure de la presse.


lundi 20 octobre 2008

Il était une fois la crise des subprimes

Il était une fois… la crise des subprimes…

Il était une fois, dans une contrée lointaine, de l’autre côté de l’Atlantique, un nouveau monde gouverné par l’Oncle Sam. L’oncle Sam aimait son peuple, il voulait pour lui le meilleur : des hospices, des universités, des chaumières, des carrioles etc… Mais les caisses de son Etat étaient vides, il appela alors, en sa maison blanche, la fée Libéralisme pour lui mander conseils :

- Sire, lui dit-elle, je vais te confier une « main invisible »* que tu placeras sur le marché, en prenant garde de la laisser faire et d’intervenir le moins possible. Elle conduira ton royaume sur le chemin du rêve américain…

- Mais ta main invisible offrira-t-elle à mes gens ce dont ils ont besoin ? demanda l’oncle Sam incrédule

- Ce n’est pas si simple expliqua la Fée; chacun de tes sujets devra prendre en charge sa propre vie ; ils pourront solliciter le génie Marché financier pour qu’il exhausse leurs vœux grâce au crédit. Utilise la magie des banques et ton pays prospérera…

Et le Grand Sam laissa faire ; ses banques prêtèrent, créant ainsi de la monnaie ; plus ses sujets s’endettaient, plus ses entreprises produisaient créant ainsi richesses et emplois, la prospérité s’installait… La masse monétaire et la consommation augmentant, les prix grimpèrent, grimpèrent, des bulles spéculatives se créèrent sur tout le royaume et particulièrement dans l’immobilier.

Bientôt les braves ménages, à force d’emprunts, se retrouvèrent surendettés et incapables de rembourser leurs dettes ; les banques, qui pourtant avaient pris soin de limiter les risques en vendant et dispersant aux 4 coins du monde ces crédits à risques (titrisation), commencèrent à paniquer. Les bulles spéculatives éclatèrent dans tout le pays, les prix des chaumières s’effondrèrent, les marchés se fissurèrent et la main invisible ne parvint à colmater les brèches ; la tempête des subprimes s’installa sur les bourses mondiales ravageant l’ensemble de la finance internationale sur son passage.

Les banquiers désespérés vinrent frapper à la porte de la Maison Blanche, Oncle Sam ne sachant que faire, rappela la fée libéralisme

- Sire, s’indigna-t-elle, tu m’as demandé le secret de la prospérité, je te l’ai donnée… La main invisible n’a-t-elle pas jusque là exhausser ton rêve américain ? Maintenant que la tempête gronde, elle ne peut plus rien pour toi… alors c’est à ton Etat qu’il revient de réparer les dégâts. Lève un nouvel impôt sur ton peuple et pars en chasse contre le spectre de la récession...

* La main invisible est une expression due à l'économiste écossais Adam Smith (1723-1790), elle signifie que la recherche des intérêts particuliers aboutit à l’intérêt général à condition de laisser libre court au marché.

I. KOQUELY

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